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Les seuls fans que j’ai vus à Timgad sont ceux de Karim El Gang / Meziane Abane

Karim El Gang et Rasta Crazy sur la scène du festival International de Timgad. (2014)

Karim El Gang et Rasta Crazy sur la scène du festival International de Timgad. (2014)

Plein d’artistes se sont défilés sur la scène du Festival International de Timgad à l’occasion de sa 36é édition, organisée du 2 au 9 août. Brésiliens, portugais, Américains, Français, Éthiopiens, Libanais, mais aussi, beaucoup d’Algériens, ont participé à concrétiser le rêve des convives, celui de voir leurs idoles se produire devant eux.  

Il faut dire que même si j’étais là-bas pour mener une enquête sur le festival, ce qui m’intéressait personnellement, était de voir la prestation des rappeurs. Les premiers à faire leur apparition étaient les stars du groupe 113 avec Rim’k et APP. Leur passage était un succès contrairement à celui de Mister You qui aurait complété la durée de sa prestation par des chansons algériennes dans le but de séduire le public et leur faire oublié son passage raté.

Du côté Algérien, Karim El Gang était le seul représentant du rap algérien. Rencontré à l’hôtel, à la veille de son passage, Karim m’a paru souriant. Il m’a affirmé qu’il était ravi d’être à Batna avant d’aller se reposé. Ma surprise fut immense, lorsque, je sors le lendemain matin pour aller prendre mon petit déjeuner, je trouve des dizaines de jeunes attendre au parc du même établissement ! Qu’attendent-ils ? Il faut dire que c’était imprévisible pour moi, car je n’en ai pas vu depuis le début du festival. Aucun artiste n’a suscité autant d’engouement ! Curieux, je suis allé les voir pour connaitre l’identité de l’heureux attendu. L’un deux m’a lancé, l’un de ces sourire, presque moquant. «C’est Karim El Gang. Et qui veux-tu qu’on attende?», me répond-t-il avec un air orgueilleux.  Karim n’a pas tardé à les rejoindre. Photo souvenir et discussion, j’étais ravi de les voir ensemble. Il faut dire qu’aucun artiste n’a été autant sollicité. «Ils ont presque tous mon numéro. On se donne des nouvelles de temps à autres. Ils ne sont pas seulement mes fans, mais aussi, mes amis», me confie Karim. L’enfant de Souk Ahras, en compagnie de Rasta Crazy,  a ébloui le public qui a été majoritairement jeunes ce soir-là. Bien qu’il est passé après la star du rap français, Mister You, le public n’a pas arrêté de scandé son nom. J’ai toujours dit que le rap est la musique qui parle le plus à la jeunesse algérienne. Karim me l’a confirmé ce soir-là à Timgad. A la fin de son spectacle, les policiers et gendarmes présents n’ont pas pu empêcher les dizaines de jeunes, qui ont bravé les obstacles pour venir se prendre en photo avec le rappeur algérien. Karim s’est laissé aller par plaisir à ses fans. La rencontre a durée, au moins, une dizaine de minute avant que les vigiles ne réussissent à maîtriser la situation. J’étais ravi d’assister à cette scène. J’encourage tous les rappeurs et le rap algériens que je considère comme le messager de la jeunesse d’aujourd’hui. Sinon, je reste critique à l’égard du rap produit actuellement. Je pense qu’il manque d’objectivité et de vision. C’est peut être, le problème des rappeurs, qui ne se rendent pas compte, qu’ils jouent un grand rôle, celui de la conscientisation de la jeunesse. La scène rap algérienne est en évolution. Je les encourage tous, notamment, Karim El Gang, qui fait déjà des ravages. Bonne chance à lui et à son émission, planète Hip Hop, sur KBC. Bravo Karim.

Meziane Abane

Karim ElGang, la perle rare du Rap algérien

Karim ElGang

Karim ElGang

A l’Est de l’Algérie, le Rap est loin d’être un simple art ou un quelconque genre musical, c’est le moyen d’expression le plus explicite des aspirations des jeunes et qui affine le mieux leurs revendications. Cette région d’Algérie a contribué pour beaucoup dans l’émergence du Hip-hop à l’échelle nationale et elle continue jusqu’à aujourd’hui, à enfanter des artistes de talent qui inondent le Hip-hop algérien de Rappeurs de niveau à l’image de KARIM ELGANG consacré meilleurs rappeur algérien en 2010 et 2011 par le magazine « Panorama » et le site spécialiste du Rap algérien, « DZ-RAP.com ».

De son vrai nom « Abdelkrim », né en 1984 dans la ville de Souk Ahras, KARIM ELGANG a commencé d’abord par la poésie quand il était encore enfant, un écolier dans les années 90. En collège, il découvre le rap et s’y met à entendre ses premières chansons du Hip-hop US. Il se sentait déjà concerné par les messages véhiculés par les artistes qu’il écoutait et se forgeait une personnalité et un combat qu’il voyait juste à l’image de 2PAC qui était contre le racisme et pour la paix dans le monde, chose qu’il l’a fait comprendre qu’il lui faudrait avoir une cause avant de se lancer dans ce genre de musique.

Au lycée, il sort son premier album intitulé « Fach’hadou » qui veut dire « Soyez en témoins » avec son groupe « SKS », où beaucoup de rappeurs devenus aujourd’hui incontournables ont participé avec lui dans son Album, à l’image de DOUBLE KANON et du défunt SMAIL HOOD KILLER.

Après avoir décidé d’arrêter ses études universitaires en 2é années, Karim sort son deuxième album en 2006 intitulé « Mayna » ou « Intrigué », en duo avec SMAIL HOOD KILLER, puis, ils décident ensemble de former leur propre groupe en 2007 et sortent dans la même année, leur deuxième album en équipe intitulé «  Les soldats de l’Est ».

Durant la fin de 2007, KARIM ELGANG, sort un autre album intitulé « Avertissement » qui lui a value un séjour d’une semaine dans les prisons tunisiennes lors d’une visite touristique dans ce pays voisin car le contenu de l’album a été jugé dangereux et menaçant la stabilité de la Tunisie par les autorités tunisiennes à l’époque du président déchu, Zine Abidine Ben Ali.

Après le Best-Off de 2008, Karim sort son cinquième album intitulé  « Guantanamo » avec des moyens du bord et sans maison d’édition. Dans cet album, ELGANG critique tous les régimes arabes y compris celui de l’Algérie en les accusant d’avoir étouffé les revendications et les aspirations de leurs peuples respectifs. Une œuvre qui a bouleversé la vie du jeune artiste et qui lui a ouvert les grandes portes de la réussite à une échelle plus large.

KARIM ELGANG a trouvé enfin sa vocation et son créneau de combat. Il délimite son territoire en le monde arabe et s’attaque à tout ce qui touche à l’islam, les libertés des peuples et surtout à la Palestine qu’il défend avec ferveur.

C’est dans ce sens qu’il participe en 2009 à une tournée organisée par l’association de protection et de développement de l’enfance de la wilaya de Khenchela. Il a organisé des soirées au Sud-est de l’Algérie à l’exemple de Biskra, Ghardaïa, Oued Souf, Batna, Khenchela, Ourgla et Hassi Messaoud pour une action humanitaire où l’argent ramassé de la tournée a été envoyé totalement aux enfants de la bande de Gaza en Palestine.

Dans la même année, une tournée similaire a été organisée cette fois-ci en Tunisie et dans 12 wilayas et ce, à cause du succès enregistré par son dernier album « Guantanamo » dont les échos sont parvenus jusqu’en Tunisie.

C’est toujours en 2009 qu’ELGANG perd son ami et membre de son groupe, SMAIL HOOD KILL, qui était victime d’un effondrement de sa maison en compagnie de sa fille et sa femme. Un événement douloureux pour l’artiste qu’il l’a obligé à s’isoler pour un moment et arrêter la production.

Le grand retour de KARIM sur la scène artistique était durant les événements dont elle était victime l’équipe nationale de football en Egypte. L’artiste sort un titre intitulé « le régime de Moubarak sous les missiles »  où il a attaqué le régime du président égyptien déchu, met en valeur sa culture berbère et défend l’histoire et les couleurs algériennes. Un vrai succès chez les jeunes ce qui mis l’artiste au devant et devient une référence du Rap algérien.

Après l’Egypte, il sort un titre sur la Tunisie au début de la révolution du Jasmin en 2011 où il  prévoit tout le scénario vécu avec la destitution de Ben Ali, sa fuite et la chute du système. Le succès de « TUNISLAM » a dépassé les frontières, d’ailleurs, il a été couronné pour ce titre en Tunisie, plus exactement à Sfax, le 13 mais 2011.

Ce n’est pas tout, car l’artiste sort un autre titre intitulé « salutations au Kaïd, le Colonel Kadafi » qui a été repris en langues allemand et anglaise où il prévoit ce qui s’est passé en Lybie et le sort qui a réservé au colonel Kadafi. Un succès international, car le clip a été diffusé sur les grandes chaînes du monde à l’image de CNN, France24, Alarabiya et MBC.

Après le succès enregistré cette fois-ci en Algérie avec son titre « Demoqratos » sorti en 2012 où il prévient les autorités algériennes de ce qu’il peut leur arrivé s’ils ne prennent pas en charges les doléances du peuple et où Il dénonce la corruption et la politique de répression exercée à l’égard de ceux qui luttent. L’artiste sort un autre titre intitulé «  Echaâb yourid wa lgharb yastafid » qui veut dire « le peuple revendique et l’occident tient profit » où il dénonce l’instrumentalisation des forces occidentales des révolutions du monde arabe puis, enchaine avec un duo avec le célèbre artiste algérien, Cheb TAREK, intitulé « Clandestin » qui lui ouvre les grandes portes à des projets en Europe, plus particulièrement, en France.

Actuellement, ElGang anime deux émissions sur la chaîne télévisée privée « EchouroukTv ». La première intitulée « 3eqliya DZ » ou « mentalité algérienne » diffusée durant le dernier Ramadan et qui a repris en hebdo depuis septembre. L’émission traite des sujets qu’entretiennent les algériens dans leurs quotidiens et émet un regard critique sur les traditions et habitudes des algériens. La  deuxième s’appelle « Hip-hop Bladi » ou «  le Hip-hop de mon pays » qui est une émission hebdomadaire où des jeunes rappeurs sont invités sur le plateau de la chaîne pour les faire connaitre au grand public et faire preuve en live.

Ses succès de 2013 ont confirmé le talent inépuisable de l’artiste à l’image de « Libre, Free, Horra » qui traite de la question Palestinienne ainsi « Ben Mhidi » qui parle du combat et des idées défendues par le martyr de la révolution algérienne mais surtout, son titre « As’hab El Fakhma » qui veut dire « Leurs excellences » qui reste le morceau qui incarne le plus sa personnalité combative . Mais le mieux est à venir car, KARIM ELGANG ne manque pas de nous surprendre à chaque fois avec ses tubes et ses prévoyances. D’ailleurs, il prévoit un avenir fleurissant d’ici deux ans pour le RAP-DZ. Et pour le vérifier, Il nous reste aujourd’hui qu’à attendre et suivre les réalisations d’ici là des artistes Hip-hop algériens.

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LAX ou LAKS, n’essaie pas surtout de contourner Sahbi / Rap Algérien Lourd

LAX / Ladja Double A et KDR

LAX / Ladja Double A et KDR

LAKS est le nom du groupe qui est en réalité, l’initial des quarte noms d’artistes et membres qui le compose. Ils sont pour la plus part diplômés et universitaires et ont commencé dans ce genre de musique à l’université avant de se donner complètement au Rap à la fin de leurs études. A la tête du groupe, LADJA Double A, qui possède une licence d’enseignement en langue latine option français de l’institut des langues étrangères (ILE) de la faculté d’Essenia à l’université d’Oran puis, Master en français de l’université de Paris 08 en France. AZPAK qui est à l’origine de la création du groupe avec LADJA a quant à lui, une License en Anglais du même institut. Il a été cadre chez Djezzy, l’opérateur téléphonique, puis directeur dans une école privée à Oran où il habite actuellement. Quelques années plus tard, KDR, le frère cadet de LADJA et Dj SK les rejoignent pour donner un timbre particulier plus original au groupe. Le premier est licencié en biologie option génétique puis, Master dans la même spécialité à l’université de Le Havre en France et le  deuxième a toujours exercé dans la musique depuis son jeune âge et devient DJ.

Dans le monde du Hip-hop algérien, LAKS ou LAX, ne représente pas seulement l’Oranie car il est réputé pour être le groupe rassembleur dont la vocation dépasse les frontières, les origines et même les styles de tout un chacun car le premier objectif de ce groupe est de substitué au Rap Algérien, une place dans l’univers du Hip-hop dans le monde entier.

Très jeunes, ils étaient influencés par le rap américain notamment par 2PAC qui représentait  l’Ouest Coast aux USA et par le Rap français, plus particulièrement par la mouvance des années 90 avec TONTON DAVID, IAM ou NTM. Les sujets qu’ils traitent sont divers, ils vont de la Hogra, l’anti-régionalisme, l’union, l’exil jusqu’à la misère vécue dans en Algérie profonde.

Dans ce groupe, rien n’est laissé à l’hasard car tout a une signification. Leurs noms d’artistes sont déjà l’abréviation de phrases qui résument quelque part le combat de chacun d’eux. LADJA par exemple est l’abréviation du « lyric apolitique d’un jeune algérien », AZPAK vient du « As Professional algerian Killer » qui veut dire en français « comme un tueur professionnel algérien » en parlant de rimes qu’il compose sous le rythme des claps et des kicks. KDR signifie « Killer Double Rhyme » qui veut dire « Un double rime d’un tueur », alors que SK, le Dj du groupe, il a toujours eu ce pseudonyme depuis son enfance.

Alors que le Rap a commencé vers 1994 à Oran avec DEEP-VOICE, LADJA et AZPAK ont formé l’un des premiers groupes Rap dans la région dénommé SECTEUR ‘’O’’. Dans leur début, ils s’exprimaient en langue française mais ils ont découvert un RAP en algérien (Derdja) vers 1998, une chose nouvelle pour cette jeune composante. L’expérience a été tentée et réussie en 1999 et depuis, ils n’ont écrit qu’avec cette langue comprise et dont les mots frappent d’un sens lourd véhiculant des messages d’une génération qui a peu vécu et qui a beaucoup souffert.

Le fait qu’ils fréquentaient la même faculté a certainement favorisé l’émergence et la solidité du groupe. L’arrivée de KDR et DJ DK n’a fait que renforcer d’avantage l’équipe et l’a boosté au devant avec l’élargissement de leur horizon musical.

C’est grâce à un professeur de l’ILE qu’ils ont eu leur première scène réelle car avant, ils n’ont enregistré qu’une seule vraie participation dans un festival baptisé WAH-RAP en référence à la région Oranaise. Pour la promotion de son premier livre dédié au Raï algérien, M. Miliani prof de langues étrangères à l’université d’Oran a organisé paradoxalement une soirée spéciale Rap et mit en exerce des jeunes rappeurs d’Oran dont LAX qui étaient pour la plus part amateurs. Cette première scène a permis au groupe de nouer de nouvelles relations notamment celle avec un groupe Mostaganem appelé J-FUCK qui avait le projet d’une tournée nationale pour le soutien à la candidature de président actuel, M. Abdelaziz Bouteflika. Affaire conclue. Le groupe tient 21 scènes dans différentes wilayas algériennes à travers les quatre coins de l’Algérie. L’objectif des organisateurs était d’ouvrir le champ et d’instaurer un climat favorable aux discours du candidat à la présidentielle alors que la tournée constituait pour LAX, une occasion pour se faire connaitre à travers le pays, d’avoir enfin le premier contact et ressentir les impressions du public en dehors d’Oran.

Depuis, le groupe n’enchaine que des succès. LADJA Double A et AZPAK sortent le premier album en collaboration avec J-FUCK intitulé « Repriz » à l’édition Lamiya. Durant l’été de l’an 2000, Ils participent dans un projet initié par Virgin et synergie-communication, un festival où tous les groupes RAP-DZ ont participé et sortent juste après, leur deuxième album avec l’agent gagné du projet, intitulé « enfin sur terre » qui n’a pas circulé au marché à cause d’un problème avec le studio producteur. Après la rencontre du DJ SK, le groupe sort son troisième album intitulé « ne joue pas avec le feu » en 2002 avec Master-Music puis, un mixtape en 2003  avec  ZAAFRECODZ, un groupe de Sidi Bel Abbas. En 2004, le groupe crée leur propre label ou leur propre groupe de production baptisé LAXPROD et sortent 04 mixtapes avec BADI au mixage.  LADJA part en France pour continuer ses études, son frère KDR le rejoint en 2005, l’année où AZPAK sort un titre intitulé « FUCK-APO » en clash au rappeur oranais, APOKA. Avec l’entrée de l’internet en Algérie, LAX balance deux titres sur le net en 2007 qui feront partie par la suite d’une série mixtape intitulée DZTAPE. En 2001, AZPAK sort son premier album solo intitulé « Pavillon 35 » en collaboration avec ZAAFRECORDZ et LAXPROD des éditions REDSON suivi par une mixtape de 16 titres pour le groupe, intitulée « Street-Rafale » mixée par DJ SK.

Actuellement, le groupe prépare la sortie de leur quatrième album et pour une première en Algérie, 28 rappeurs des quatre coins de l’Algérie ont été tous réunis dans le même album.  Intitulé « FEAT-FETRIGUE » qui veut dire « Featuring en chemin », l’album contient 22 titres dont 15 featuring. L’objectif d’après LADJA est de rapprocher les distances entre les artistes algériens, contrer le régionalisme et leur faire comprendre que le rap est universel.

Ont participé dans cet album, (FADA VEX et IBRANIS du groupe TOX, ABRAZKS, MIC MAESTRO, QUEEN-S, DEAD MAN, EAZY-F, SLOWJAM et GINO du groupe ZAAFRECORDZ, AFRICA JUNGLE, KARIM EL GANG, XENOS, L’INFECT, DJ SK, CAPT’N, SNAK, NESS-POUNTA, SYSTEMAN, LARMADA et CARLOS du groupe LA ZONKA, ZAAF SOLDAT et CHIKH NAZ entant que Bitmaker).

En solo, LADJA prépare son album intitulé BLEDART et anime avec NESS-POUNTA, Les DzDries dans LDN sur Radio FPP, une émission de radio parisienne spécialisée dans le rap DZ. KDR prépare une mixtape qui est une suite de Street-Rafale. Quant à AZPAK, il finira pour très bientôt son deuxième album intitulé FIM. Les meilleurs tubes du groupe restent « Rap Aroubi » qui veut dire « Du Rap Arab » ou « El Kouris » qui veut dire « La chaise ou le trône » sortie durant le début des révoltions arabes pour dénoncer ce qui se passait dans ses pays.

Pour LADJA, le rap algérien est dans sa troisième génération. Il était dans ses débuts vers las années 90 puis, il a connu une chute vers les années 2000. Actuellement, le RADZ connait une remonté considérable mais il manque de soutien, de sponsoring et de gens qui investiront dans ce genre de musique qui reste le plus influent et le plus entendu au monde.

 

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KARIM OSM, Rap Kabyle du cœur du Soummam

KARIM OSM

KARIM OSM

En Kabylie, le Rap a gagné beaucoup de terrain chez les jeunes depuis cela plus d’une décennie. Une région certes, dominée par le Chaâbi à l’image des grands artistes que compte la région, comme Matoub Lounès, El Hasnaoui et Slimane Azem, mais le Hip-hop est aussi dans son temps et reste aujourd’hui, la musique N°1 écoutée chez les jeunes.

« Karim OSM » ou « OSM » tout court, de son vrai nom « Karim », un jeune rappeur qui a su s’imposer par son style et son talent sur la scène nationale du Hip-hop. Contrairement à la majorité des rappeurs algériens qui préfèrent écrire en Derdja, OSM écrit quant à lui, en kabyle et c’est ainsi qu’il s’est fait connaitre.

Né à Bejaia, plus exactement à Akbou, le 21 mars 1990 dans une famille de trois enfants. Karim grandi sous les rythmes du Hip-hop dans son quartier, les 504 lgts sur des textes de rappeurs nationaux et occidentaux, plus particulièrement, le Rap français sur lequel il se nourri depuis son enfance.

Auto-interprète, c’est à 16 ans qu’il commence à faire ses premières scènes dans son quartier, ce qu’on appelle, les concerts de rue.

A l’âge de 18 ans, OSM sort son premier album intitulé « Mon Rap », le 26 juin 2008 chez les éditions Mélodie Plus. Plusieurs groupes et rappeurs ont participé avec lui à l’image de SENS INTERDIT, PIPI, INDEX, LNS et ROSA. Son single « Ou sont » fait le tour de la Kabylie et contribue pour beaucoup, à faire connaitre l’artiste et lui permettre de se positionner dans l’univers artistique de la région.

Après une absence qui a durée presque deux années, OSM revient au devant de la scène avec une mixtape puis, un nouvel album intitulé « A Tawaghit ». Le deuxième album de Karim OSM contient 16 titres en tout genre, Rap, Rnb, Pop-Rock, sortie le 26 mai 2012 chez les Éditions Sel Stars.

OSM et son équipe travaillent avec leurs propres moyens. C’est eux qui composent leurs intrus, interprètent, filment et font le montage pour les clips qu’ils produisent.

Ses succès restent jusque là, « Yir Zman » ou « mauvaise époque » ainsi que « Gulegh Ur Hnithegh » qui veut dire « J’ai juré et je ne reviens pas sur mes dires ». OSM devient une référence et enchaine les scènes sur toute la région de la Kabylie mais il reste tout de même, peu sollicité ailleurs, probablement pour la langue avec laquelle il écrit ses textes qui n’est comprise qu’en Kabylie et certaines régions berberophones.

En 2013, il sort une mixtape intitulée « RAP BYL-K VOL.01 » et promet un avenir meilleurs pour le Rap Kabyle qui est en nette évolution mais pour qui, il reste beaucoup de chemin à faire avant de s’imposer réellement sur la scène nationale.

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DESERT BOYS, Wled Sahra, les Révolutionaires du Rap Desert

DESERT BOYS

DESERT BOYS

Il est vrai que le Rap a été plus connu au centre et à l’Est d’Algérie dans ses débuts, mais il n’est plus le cas aujourd’hui car beaucoup de nouveaux groupes de niveau ont fait leur apparition sur la planète DZ-Rap dans différentes régions du pays.

C’est le cas à l’extrême sud Algérien, à Ain Salah plus exactement dans la wilaya de Tamanrasset avec l’émergence du DESERT BOYZ ou « les enfants du désert », un groupe qui a révolutionné la musique dans cette région connue notamment par le Gnawi.

Ils sont six jeunes à créer le groupe en 2006. Ils diplômés ou étudiants pour la plus part, DESRT BOYZ est composé de Adel ou « ADOULA » diplômé en Education sportive à Dali Brahim, Hocine « C2H » étudiant en science de la matière à Blida, Ahmed « BSK » en génie civile à Constantine, Amrane «  LA BOMB H » en science des mines à Tébessa, Khelifa « DKF » en communication à Laghouat et Hichem « DH » en maintenance industrielle à Alger.

Ils résident tous dans le même quartier dénommé (Mourabitine) à Ain Salah. La bande a grandi en écoutant du Rap et développe un amour passionnel pour ce genre de musique. Ce n’est que quelques années après qu’ils ont décidé enfin d’entamer leur propre projet et créer leur propre groupe.

Leur objectif était de parvenir à faire passer des messages d’ordre sociopolitique aux autorités locales, wilayals, nationales et pourquoi pas international mais ils n’ont jamais pensé atteindre le succès qu’ils connaissent aujourd’hui. Leur écho s’est vite répandu au nord et ce, dés les premières vidéos misent sur Youtube à l’exemple de «  Chkoun Ntoum ya li hlektou leblad » qui veut dire « qui vous-êtes, vous qui ont mis le pays dans le péril » ou l’autre tube, « Hip-hop’s job » réalisé en 2013.

Devant le manque de moyens, le groupe avait beaucoup de difficultés à entamer leur carrière dans une région où le Rap est déjà mal vu car les gens voient en ce genre extra à la culture locale, une manière d’imiter l’occident. Mais ceci ne les a pas empêchés à enregistrer leur premier album intitulé « BSK Style » en fin 2006. Un album qui n’a pas été produit dans un studio mais par leurs propres moyens d’enregistrement et qui a été vendu de mains en mains, entre amis et proches au quartier.

Leur réussite dans les études a poussé leurs parents à les soutenir et à les aidés dans leurs projets personnels, plus particulièrement dans le Rap, ce qui les a motivé à fournir plus d’efforts et à dépasser la barrière de l’obstacle sociale qui les empêchaient d’innover.

Après la mixtape intitulée « DZAYER BOYZ », sortie en 2009, les DESERT BOYZ commençait à faire entendre d’eux surtout au sud. Le groupe commençait à être sollicité, les amateurs du Rap aussi, ce qui a permis plus tard, la création d’un climat favorable pour l’émergence de ce genre de musique dans la région. il faut dire que DESERT BOYZ était parmi les premiers à promouvoir le Hip-hop au sud et à lui procurer une place parmi tant d’autres genres musicaux notamment le Gnawa.

En 2010, « DH » sort son premier album solo « la vérité de Hichem », suivi directement par une mixtape du groupe intitulée « Weld El Ghetto » ou « les enfants du Ghetto ».

En 2011, le groupe met en ligne un prélude avant de sortir en 2012, leur deuxième et dernier album jusque-là, intitulé « Hard Rap Ta7t Trab » qui veut dire « Un Rap fort sous la terre ».

Malgré les conditions sociales difficiles connues du sud, plus particulièrement, celles des  habitants d’Ain Salah, cela n’a pas empêché les jeunes  artistes de la région à s’imposer sur la scène artistique nationale. Les messages varis entre le vécu des habitants de la région aux critiques de ce qui se passe autour de la situation politique et sociale en Algérie. DESERT BOYZ s’est aussi imposer entant que messager du gens du Sahra « Wlad Sahra ». Ils veulent à partir de là, répandre le Hip-hop dans la région et faire de ce style un moyen qui permettra aux jeunes de sud de s’exprimer et répandre leurs idées.

L’avenir est prometteur pour les jeunes qui composent le Groupe DESERT BOYS. Ils ne sont pas encore en leur apogée mais il faut les attendre et patienter pour entendre les nouvelles merveilles à venir pour très bientôt. Le nouveau Clip d’ADOULA « Le pigeon de la paix » fait référence aux talents du groupe et témoigne de leur force de caractère ainsi de la créativité des membres du groupe.

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    Meziane ABANE

Africa Jungle, la forêt des fous du Hip-hop algérien

Le groupe d'Africa Jungle

Le groupe d’Africa Jungle

Un groupe hors norme. Accueillant et chaleureux, Africa Jungle vous met directement dans l’univers du Hip-hop dès que vous franchissiez les portes de leur monde. Ils projettent mais ils savent là où ils doivent mettre les pieds. On les considère comme étant le nouveau souffle du Rap-Dz, AFRICA JUNGLE, est la vraie jungle dans sa pluralité et sa diversité musicale sur un timbre unique à eux et une parodie universelle car ils ont une vision ouverte sur le monde de la musique en générale et du Hip-hop en particulier. AFRICA JUNGLE est la forêt des fous du monde du Hip-hop en Algérie.

Le groupe a été créé en 2006. Il est composé de cinq membres venant de différents horizons et vivant tous à Staoueli à 22 Km à l’Ouest d’Alger.

Il y a Raouf ou « SOOL » à qui revient le mérite de la création du groupe d’AFRICA JUNGLE. Son nom d’artiste est tiré du mot Soul qui est un style musical US et Sool qui veut dire l’esprit en anglais. Ses débuts, SOUL, les a faits dans le Rock et le Soul avant de se convertir au Rap et contribuer massivement à la vulgarisation et la réussite du groupe. Djamel Chouchane ou « DJAM-CHOW » qui était Basketteur à la base dans un club à Staouali et amateur du Rap depuis son enfance. Il est aussi animateur de la plus part des rendez-vous Hip-hop en Algérie. Nazim « NAZ-DOS », la dernière recrue du groupe. Il avait commencé dans un autre groupe qui s’appelait AFROBOYZ en 2007 avant de rejoindre AFRICA JUNGLE en 2010. Ahmed « DJ ICESHIT », qui est l’un des créateur de l’un des premiers groupes du Rap en Algérie, « Mana » en 1996 et ayant sortie le premier album en 1998. C’est le même groupe qui devient par la suite entre 2000 et 2001, sous le nom de « VAGA-H ». Enfin, Islam « SLAYM » qui est la cadet du groupe. Dans ses débuts, vers 2002, il était dans un groupe dénommé M.A.S. Il rejoint AFRICA JUNGLE grâce à une rencontre entre lui et DJ ICESHIT en fin 2004 et début 2005.

Les membres du groupe d’AFRICA JUNGLE travaillent avec leurs propres moyens et possèdent leur propre équipe de production. Ils ont comme cameraman, Ousama Mouhoubi, connu sous le nom de SANTIAGO et un photographe, Smail Yousfi, connu sous le pseudonyme de CRAZY.

Pour AFRICA JUNGLE, le rappeur va au-delà de l’image que la société retient de lui car il est surtout « reporter urbain ». Le Hip-hop quant à lui, il doit refléter l’image de l’artiste qui adopte ce style, qui a l’obligation de respecter ses principes et garder sa propre personnalité et sa manière de vivre. La raison pour laquelle, ils sont convoités, notamment avec DJAM-CHOW, pour l’animation de tous les événements Hip-hop organisés en Algérie à l’instar des compétitions du Freestyle et du Break-dance.

Ils ont un regard critique sur les anciens du domaine et épargnant pour leur part, VAG-H, MANA et ALVERA qui illustrent pour eux, le vrai esprit du Hip-hop en Algérie. La renaissance du Rap a commencé d’après AFRICA JUNGLE depuis 2006 avec ce qu’ils appellent, le « New RAP-DZ » où ils font partie et contribuent à leur manière pour son évolution au coté de quelques autres groupes comme DESERT BOYS et RATATA CREW.

Le premier album d’AFRICA JUNGLE « Ched Rouhek », qui veut dire « retiens-toi », est sorti le 05 avril 2012. Un vrai succès qui met directement le groupe parmi les meilleurs dans la planète RAP algérienne. L’album a été vendu à plus de 13 000 exemplaires en Algérie et depuis, ils sont sollicité dans toutes les activités artistiques et enchainent les scènes, l’une après l’autre et dans les quatre coins du pays.

Au coté de plusieurs mixtapes, le groupe, sort quelques mois après, son deuxième album en underground, intitulé « 16 ou One Six) en référence à Alger, la capitale.

Actuellement, ils préparent la sortie de leur troisième album intitulé « Eclipse ». C’est l’apogée de leur travail et une merveille pour ceux qui vont l’écouté. La diversité n’en manque pas dans les sujets mais aussi, les styles de musique choisie. Il traite des questions liées à la situation de la jeunesse algérienne, au vécu des algériens durant la décennie noire, passant par l’amour de la mère et de la situation du Hip-hop en Algérie. Les phrases et les rimes fondent dans des sonorités Rap bien sur, mais aussi du reggae et du Zook qui est un style connu des iles caraïbes avec le groupe «  Cassave » et qui s’est répandu dans le monde entier notamment, dans les iles africaine à l’image du Comores.

Pour une première en Algérie, l’album « Eclipse » va apparaitre aussi en digital sur I-tunes, et Amazone. Le groupe se prépare déjà pour sa sortie avec les vidéos publicitaires misent sur Youtube et les quelques extrait déjà en ligne pour les fans. Le succès réalisé jusque là par AFRICA JUNGLE est quelques part grâce à leur tubes « Hip-hop Dziri » ou « Hip-hop Algérien » et « Tedi El Kef » qui veut dire « tu vas prendre une ficelé » qui sont arrivés à plus de 400 000 vues pour le premier et plus de 500 000 vues pour le deuxième sur Youtube mais le meilleur reste à voir pour très bientôt avec leur nouveau album « Eclipse » que les fans attendent avec impatience.

Bande d’annonce du prochain album d’Africa Jungle < Eclipse >

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Le HIP-HOP Algérien

DZ-Rap

Depuis quelques années, la musique algérienne a connu une évolution considérable et ce, dans les rythmes comme dans les sonorités. Ceci est peut être le fruit de l’influence de différents genres musicaux existants déjà à l’intérieur du pays qui ont permet le brassage de ses différents styles émanant de la diversité culturelle et musicale de l’Algérie, comme il peut être aussi, le fruit de l’influence de genres musicaux orientaux ou même occidentaux qui ont révolutionné le monde à l’exemple du Hip-hop. Beaucoup ont un avis différent, en disant que le DZ-RAP est une pure invention algérienne qui a mis de son génie et de son innovation pour peaufiner cette musique et produire un timbre unique pour le rendre du niveau de ce qu’il est parvenu aujourd’hui.

En Algérie, le Hip-hop est né vers la fin des années 90 dans des conditions sociopolitiques qui ont favorisé son émergence. A l’époque, peu d’artistes ont commencé avec ce style de musique importé des Etat Unies d’Amérique, adopté en France mais très écouté par la jeunesse algérienne à l’exemple de BIG, 2PAC aux USA, IAM, NTM et MAKAFRI en France.

C’est Hamidou qui signe le premier morceau rap algérien avec son célèbre titre « Jawla Fe Lil » enregistré en 1985. Quant au premier groupe rap algérien, ils sont pour la plus part nés au début des années 1990 à l’image de Hamma Boys, Intik, MBS (Le Micro Brise le Silence), TOX (Theory Of Xistence) et le célèbre rappeur Algérien Double Kanon. Le  Rap explose vers la fin des années 90 grâce à des tubes tels que : Ouled El Bahdja ou Aouama du groupe MBS.

Dans les prochains articles, nous allons tenter de comprendre un peu plus de ce qui est/ou devenu le Hip-hop en Algérie et se rapprocher des groupes et rappeurs qui ont marqué les esprits et qui ont réussi jusqu’à là dans les quatre coins d’Algérie.